Ce qu’aime Michel Estades :
Marchand d’art passionné, fort de 30 ans de métier, Michel Estades aime partager ses coups de cœur et son expertise. Ses 4 galeries présentent en permanence une offre variée d’artistes figuratifs des XXe et XXIe siècles : Grands Maîtres, Maîtres provençaux, Maîtres lyonnais, Maîtres modernes et contemporains, ainsi que de nouveaux talents régulièrement découverts, peintres et sculpteurs.
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BIOGRAPHIE :
César est tout d’abord un personnage atypique, qui a toujours cultivé son accent et son franc parlé du sud de la France.
« Je suis fondamentalement un autodidacte absolu »
Il s’inscrit au cours préparatoires de l’Ecole des beaux-arts de Marseille en 1935.
En 1943, il quitte l’Ecole des beaux-arts de Marseille pour l’Ecole nationale supérieur des beaux arts de Paris. Il y restera jusqu’en 1954.
“J’ai traîné à l’école pendant plusieurs années. […] Où voulez-vous aller ? L’école c’est un lieu où on a des possibilités disons matérielles: vous rencontrez des copains, vous avez des restaurants universitaires, vous avez un service social… disons que c’est un peu comme une famille. Il y avait aussi la période 39-45 qui faisait automatiquement des étudiants attardés”, dira-t-il plus tard.
Il y travaille entre autre le plâtre et le fer, jusqu’à ce qu’il apprenne la soudure à l’arc en 1949, pratique qui le fera définitivement s’orienter vers le déchet métallique.
“Le marbre de Carrare était trop cher, la vieille ferraille traînait partout. Je suis devenu sculpteur parce que j’étais pauvre !”
Réalisant tout d’abord des œuvres figuratives et plutôt classiques en soudant entres elles différentes pièces de métal récupérées, il se tourne dès 1960 vers les Compressions.
Il rejoint le groupe des nouveaux réalistes en 1961.
Par la suite, il expérimente aussi les Expansions et des Empreintes Humaines (agrandissement de moulages de parties du corps).
César fut et est toujours un artiste populaire. Mais l’autodérision dont il faisait preuve vis-à-vis de son propre travail et les doutes qu’il exprimait ont surement joué en sa défaveur : il n’était pas vraiment pris au sérieux. Mais son image est depuis sa mort réhabilitée grâce à des expositions et notamment une rétrospective, organisée à la Fondation Cartier par son ami Jean Nouvel en 2008 et appelée César Anthologie par Jean Nouvel.